LE SILENCE DE DIEU

« Comme une biche désire l’eau du ruisseau, ainsi je Te désire, Toi, mon Dieu. J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant. … Jour et nuit, je passe mon temps à pleurer, car on me dit sans arrêt : ‘ Et ton Dieu, que fait–Il ?’ »

Voilà quelqu’un qui a soif d’entendre une parole de la bouche de Dieu. Il fait allusion à des circonstances difficiles où il a appelé Dieu à l’aide dans un moment de peine, de chagrin et de confusion. De quelque côté qu’il se tourne, on dirait que Dieu est silencieux et qu’Il fait la sourde oreille. A tel point que ses proches lui demandent: « Où est-Il, ce Dieu auquel tu adresses tes prières ? » Mais voyez ce qu’il dit ensuite – des mots qui paraissent sortir tout droit d’un journal où il exprime ses pensées les plus intimes et les plus profondes :

« Pourquoi donc, ô mon âme, es–tu si abattue et gémis–tu sur moi ? Mets ton espoir en Dieu ! … Mon Dieu, mon âme est abattue, voilà pourquoi je pense à Toi. »

Le psalmiste finit par se rendre compte que le silence n’est pas ce qu’il semble être – la réponse de Dieu arrive, et elle est bien plus profonde que les mots. Dieu est présent, mais ce qu’Il dit n’apparaît pas à la surface des eaux de la vie.

Quand j’avais dix-neuf ans et que j’étais étudiant à l’université, j’ai été invité à passer le week-end dans une autre université. Mon ami, Phil, s’y rendait et il aurait aimé que je l’accompagne. Il me dit qu’on serait cinq dans la voiture mais qu’il y aurait assez de place pour tout le monde. Ça m’aurait plu d’y aller et j’ai essayé de m’arranger, mais je n’ai pas pu me libérer.

Ils sont partis sans moi, un vendredi après-midi. Deux jours plus tard, sur le chemin du retour, une voiture qui roulait en sens inverse a franchi la ligne blanche, son chauffeur a perdu le contrôle du véhicule qui a percuté de plein fouet leur voiture. Ils sont morts tous les quatre sur le coup.

Je n’ai appris la nouvelle que le dimanche soir. J’ai quitté ma chambre, je me suis rendu dans le complexe sportif voisin, j’ai sauté par-dessus la barrière fermée à clé, et je me suis assis sur les gradins du stade de football désert, à la lueur de la lune. J’ai pleuré la perte de mon ami; j’ai médité sur la brièveté de la vie, et au fait que je l’avais échappé belle. Je me souviens d’avoir pleuré en demandant à Dieu de m’aider à comprendre pourquoi c’était arrivé. … de me parler … de dire quelque chose… n’importe quoi !

Le silence.

A vrai dire, ce fut une des conversations les plus franches que nous ayons eues. Il m’a parlé au plus profond de mon âme, Il a communié et communiqué avec moi à un niveau d’intimité que je n’avais encore jamais atteint. Ce fut le point de départ de nombreuses conversations – toutes plus éprouvantes les unes que les autres.

En l’espace de quatre mois, je suis devenu chrétien. Il est absolument capital de considérer que ce n’est pas le silence que nous rencontrons, mais une pause empreinte d’éloquence ; un encouragement à s’engager dans une réflexion personnelle de sorte que Dieu puisse nous donner les réponses les plus profondes – et que nous puissions les entendre. – James Emory White

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Dieu souffre avec nous, Il ressent toutes nos angoisses et connaît chaque doute que nous entretenons. Etre infini, ce n’est pas seulement être infiniment grand, c’est aussi infiniment petit, si bien qu’Il comprend et ressent notre silence, notre douleur, pas de façon théorique mais intimement et complètement. Parfois, lorsque nous souffrons et que nous sommes confrontés au silence, nous en avons le souffle coupé, et nous n’avons même plus la force de prier. Dieu le sait, et vous pouvez être certain qu’à ce moment précis, Il prie pour vous. – Derek Flood

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Oui, c'est vers Dieu que mon âme se tourne en silence ; de Lui vient mon salut. —Psaume 62:1 SER

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Il nous faut trouver Dieu, mais on ne peut pas le trouver dans le bruit et l’agitation. Observez la nature : les arbres, les fleurs, l’herbe des champs ; voyez comme elle grandit en silence ; observez bien les étoiles, la lune, et le soleil, et voyez comme ils gravitent dans l’espace en silence… Nous avons besoin de silence.  

Dieu parle quand le coeur est silencieux. Ecouter c’est commencer à prier.

Nous sommes appelés à prendre du recul à certains moments, à nous retirer dans le silence et la solitude avec Dieu : à être seuls avec Lui ; pas avec nos livres, nos pensées ou nos souvenirs, mais à nous dépouiller de tout – à demeurer en Sa présence, dans le silence, dans l’attente, immobiles et vides. Nous ne pouvons pas trouver Dieu dans le bruit et l’agitation.  Mère Thérésa

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Le silence de Dieu ne veut pas dire qu’Il est absent. Le silence, c’est Dieu qui vous appelle à devenir plus profond . Charles R.Swindoll  

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          Je ferai confiance à Dieu même s’il reste silencieux